Trop chers, trop compliqués, inutiles avec du SSO ou bientôt obsolètes… Les gestionnaires de mots de passe sont victimes de nombreux préjugés. Pourtant, ils sont aujourd’hui l’un des piliers les plus simples et efficaces de la sécurité numérique en entreprise. Déchiffrons ensemble 10 idées reçues courantes qui freinent leur adoption… et pourquoi elles mettent en péril les données de votre organisation !
“Je ne suis pas à l’aise avec cette logique de “coffre-fort numérique”. Mieux vaut que je mémorise mes mots de passe critiques.”
Cette méfiance face à l’idée du “coffre-fort numérique” est fréquente. Beaucoup préfèrent garder une sensation de contrôle en mémorisant leurs mots de passe critiques (ou en les notant dans un fichier personnel, souvent un excel, protégé par un mot de passe). L'idée de confier toutes ses clés à un seul outil peut en effet inquiéter : Et si le mot de passe maître était oublié ?
💡 La réalité :
Mémoriser ses mots de passe pousse souvent à adopter de mauvaises pratiques, qui rendent les comptes vulnérables et facilitent le piratage : réutilisation, choix de mots de passe faciles à deviner et stockage non-sécurisé. Selon l’Observatoire LockSelf 2025 mené avec OpinionWay, 52 % des salariés utilisent des informations personnelles ou facilement devinables pour leurs comptes professionnels1. Des habitudes qui fragilisent la sécurité des comptes.
Un gestionnaire de mots de passe permet au contraire de pallier ces usages néfastes pour la sécurité des accès. L’outil génère des mots de passe forts, uniques, et les stocke en toute sécurité. Grâce au chiffrement de bout en bout, à la segmentation des droits et à la double authentification, il contribue à une gestion des accès bien plus fiable qu’un fichier local, qui en cas de compromission de la machine ou de la session dévoilera l’accès à tous vos mots de passe et identifiants sans protection. Quant à la perte du mot de passe maître, le risque est proche de 0, de par l’utilisation quotidienne de l’outil pour accéder aux différents comptes (chez les clients LockSelf ça n’a concerné que 2 personnes en 10 ans et sur plusieurs milliers d’utilisateurs !). Pour plus de sécurité, privilégiez des solutions certifiées par l’ANSSI (Agence Nationale de sécurité des systèmes d’informations2), garantissant la robustesse des mécanismes de chiffrement utilisés.
“Ils ont 3-4 outils à gérer, ça tient en tête. Et si c’est écrit sur papier, au moins ce n’est pas piratable. Le risque est minime comparé à d’autres priorités.”
C’est une croyance tenace dans beaucoup d’entreprises : tant que les utilisateurs n’ont pas de responsabilités critiques ou un grand nombre d’outils à gérer, un gestionnaire de mots de passe paraît superflu. En attendant, les carnets, les post-its (19%) ou les gestionnaires intégrés aux navigateurs (24%) sont utilisés au bon vouloir de chacun pour gérer les accès3. Or en cybersécurité, ce sont justement ces zones non surveillées qui créent les failles.
💡 La réalité : Ce raisonnement sous-estime trois choses essentielles :
Les gestionnaires de mots de passe offrent une solution centralisée et sécurisée pour protéger tous les accès avec une révocation facile en cas de besoin, et un suivi de la sécurité des identifiants. Il ne s’agit donc pas d’un outil réservé à la direction ou aux équipes IT : toute personne qui se connecte à une plateforme numérique dans l’entreprise doit pouvoir le faire de façon sécurisée. Les utilisateurs ne demandent généralement pas spontanément des solutions de cybersécurité (parce qu’ils n’en perçoivent pas toujours les risques), c’est à l’entreprise d’anticiper les besoins de sécurité et d’assurer une traçabilité sur l’ensemble des end-points.
“C’est un mot de passe que j’ai inventé moi-même. Il fait 25 caractères, il est unique, impossible à deviner. Je le retiens facilement et je le change tous les 6 mois.”
De nombreux utilisateurs pensent qu’un mot de passe long, complexe et régulièrement mis à jour constitue à lui seul une protection suffisante pour la sécurité des comptes. Cette approche repose sur l’idée que la robustesse du mot de passe (aussi appelée entropie) permet de se prémunir des menaces courantes (de type attaque par dictionnaire), rendant inutile le recours à des outils comme les gestionnaires de mots de passe.
💡 La réalité :
Le problème majeur de cette stratégie réside dans la réutilisation des mots de passe. Même si votre mot de passe est long et complexe, l’utiliser sur plusieurs comptes présente un risque considérable : il suffit qu’un seul de ces comptes subisse une fuite ou un piratage pour que tous les autres comptes deviennent vulnérables. Une fois un mot de passe volé, les attaquants utilisent des scripts qui testent automatiquement des combinaisons d'identifiants/mots de passe sur des centaines de sites (technique dite de credential stuffing). De plus, changer ce mot de passe tous les 6 mois ne suffit pas à protéger vos comptes. Entre-temps, une de vos plateformes a peut-être été compromise sans que vous ne le sachiez. Au-delà du risque de vols de données en cascade, la gestion manuelle des mots de passe devient rapidement chronophage et de plus en plus complexe à mesure que de nouveaux comptes s’ajoutent. Avec le temps, les oublis deviennent inévitables.
Aujourd’hui, 63% des salariés utilisent le même identifiant pour plusieurs comptes pro, un chiffre qui reflète des pratiques courantes et risquées pour la sécurité de votre entreprise.3
Le seul mot de passe qui doit être mémorisé (et robuste), c’est celui de votre accès à votre gestionnaire de mots de passe professionnel. Pour le reste, le générateur de mots de passe intégré à l’outil vous permettra de créer en quelques clics des mots de passe uniques, complexes et stockés de façon cloisonnée et chiffrée.
“Certains peinent déjà avec les mises à jour logiciels. Leur ajouter un outil de plus… c’est trop. Ils vont décrocher ou mal l’utiliser.”
L’idée que les outils de cybersécurité sont réservés aux profils techniques est encore très répandue. En entreprise, tout le monde n’a pas le même niveau d’aisance numérique, et l’on craint que cela n’ajoute du stress aux collaborateurs, ou que l’outil soit mal utilisé voire tout simplement contourné par des notes papiers, carnets ou des fichiers non sécurisés.
💡 La réalité :
Les gestionnaires de mots de passe ont justement été pensés pour être simples et accessibles à tous. Une fois installés, ils s’intègrent directement dans les navigateurs grâce aux extensions et sur les applications mobiles. Les mots de passe sont automatiquement proposés et remplis en un clic (fonctionnalité d’auto-complétion). Ils s’adaptent aux habitudes de travail des collaborateurs en reprenant le fonctionnement d’utilisation des mots de passe proposé par les navigateurs web, la sécurité en plus ! Ils permettent également de partager des accès en toute sécurité, sans jamais dévoiler le mot de passe. Avec un bon accompagnement au départ, les collaborateurs y voient vite un gain de confort et de temps.
D’ailleurs, 73% des salariés ayant suivi une formation à la cybersécurité utilisent la double authentification, une indication claire de l’efficacité des actions de sensibilisation. Et avec un gestionnaire, l’utilisation et la généralisation de la MFA est simplifiée !
“Encore un abonnement de plus. Je vais devoir justifier le ROI. Si je n’ai pas eu d’incident, c’est difficile de défendre cette dépense face à d’autres priorités métiers ou IT.”
La sécurité reste souvent un centre de coûts, aux bénéfices invisibles, tant qu’il n’y a pas d’incident. Et la tentation de “faire sans” est forte pour économiser.
💡 La réalité :
Le coût d’un gestionnaire (souvent <5€/utilisateur/mois, dès 3€/mois/utilisateur pour LockPass) est marginal face à ce coûtera un incident de sécurité à votre entreprise. Entre perte de données, amendes, interruption d’activité et perte de confiance des clients, une fuite de mot de passe peut coûter des dizaines (voire centaines) de milliers d’euros. Le gestionnaire n’est donc pas un coût, c’est une assurance contre les risques liés aux accès.
Et il apporte aussi des gains de productivité, permet d’assurer la conformité aux réglementations européennes comme NIS2 ou DORA et de conserver la traçabilité des actions.
Des gestionnaires de mots de passe dédiés aux entreprises mettent également à disposition des administrateurs un dashboard de suivi, permettant de rendre visible les gains de sécurité auprès de la direction et palpable les bénéfices de cet investissement !
“On est 20 dans la boîte. On n’a pas les moyens (ni le temps) de mettre en place une solution aussi lourde. Ce serait disproportionné.”
💡 La réalité :
C’est souvent parce que ces entreprises pensent ne pas être concernées qu’elles deviennent des cibles faciles pour les cyberattaquants. Elles ont souvent moins de moyens pour la cybersécurité, donc plus faciles à compromettre et se retrouvent régulièrement victimes de cyberattaques opportunistes. Le gestionnaire de mots de passe s’adapte parfaitement à une petite équipe pour permettre de centraliser les accès sans processus lourds, de partager facilement des mots de passe (comptes clients, outils SaaS, accès prestataires…), et de garder la maîtrise si quelqu’un quitte l’entreprise. En bref, le gestionnaire de mots de passe entreprise est l’outil cybersécurité par excellence pour les petites et moyennes entreprises. La sécurité des accès aux ressources sensibles de l’organisation est assurée à moindre coût !
“On a des mots de passe dans les mails, les Excel et les têtes…. Mettre tout ça dans un outil centralisé, ça va prendre des mois.”
L’idée de centraliser tous les mots de passe dans un outil dédié donne l’impression d’un chantier titanesque. Quand une équipe gère déjà plusieurs projets à la fois, l’ajout d’un nouvel outil peut ressembler à une surcharge opérationnelle. Cette résistance est parfaitement compréhensible ; ce n’est pas un refus du changement, mais une question de priorités.
💡 La réalité :
Les outils de gestion de mots de passe comme LockPass, ont justement été pensés pour simplifier cette étape de transition, avec l’import automatique des mots de passe existants depuis les navigateurs, les fichiers CSV ou même d’anciens gestionnaires utilisés. Avec un accompagnement au déploiement, à la fois pour les administrateurs et les utilisateurs, cette étape, souvent redoutée, devient bien plus légère qu’on ne l’imagine.
Chez LockSelf par exemple, on observe un déploiement auprès de 85% des utilisateurs avec un usage quotidien en 2 mois en moyenne. Une fois que tout y est, vous êtes plus sécurisés durablement !
“Je préfère m’appuyer sur des acteurs historiques, même s’ils sont hors UE. Ils ont les moyens de leur sécurité.”
Beaucoup de professionnels de sécurité informatique font confiance à la puissance des grands noms. Faire confiance à un géant technologique américain peut sembler gage de qualité et cela peut être rassurant de s’appuyer sur des leaders internationaux du marché, mais…
💡 La réalité :
Certains gestionnaires très connus ont subi des fuites majeures ces dernières années. MAIS SURTOUT, l’hébergement de vos données hors UE soulève désormais des questions juridiques (Cloud Act, extraterritorialité, RGPD, NIS2). Un bon gestionnaire de mots de passe entreprise4 doit aujourd’hui être sécurisé techniquement ET juridiquement. Opter pour un outil souverain, transparent, et conforme aux réglementations locales est aujourd’hui un critère stratégique (et obligatoire dans certains secteurs), en témoignent deux de nos clients dans notre dernier Observatoire annuel !
“Nous recherchons particulièrement des solutions françaises, et certifiées car soumises au droit européens, contrôlées et rassurantes aussi bien pour nous que pour nos clients.”
Clients lockSelf et RSSI sur le secteur informatique et Télécoms. (témoignages issus de l’observatoire)
“Nous accordons beaucoup d’importance au fait que nos données très confidentielles et en particulier nos mots de passe soient hébergés dans des structures contrôlées et répondant à une réglementation française voire Européenne.”
Clients lockSelf et RSSI sur le secteur informatique et Télécoms. (témoignages issus de l’observatoire)
Le choix d’outils souverains pour la gestion des données sensibles (c’est-à-dire 100% français aussi bien sur le développement, l’hébergement ou encore l’actionnaire majoritaire de la société) est aujourd’hui nécessaire pour assurer la pleine confidentialité des assets sensibles de nos organisations européennes. Une certification de l’ANSSI offre également un gage de sécurité supplémentaire !
“On a déjà une connexion centralisée et intégrée à notre annuaire. Pourquoi empiler les couches ? Le SSO suffit.”
L’entreprise a déjà investi dans un annuaire d’entreprise prenant en charge la connexion SSO aux applications tierces, ce qui donne une impression de couverture complète des accès. Il simplifie le quotidien des utilisateurs et réduit la surface d’attaque. L’idée d’ajouter un gestionnaire de mots de passe semble redondante. Et surtout : pourquoi faire ?
💡 La réalité :
Le SSO (Single Sign-On) ne couvre jamais toutes les applications. Dans la plupart des organisations, il est principalement déployé pour les outils SaaS (messagerie, collaboration, CRM, etc.). Toutefois, de nombreux systèmes (plus ou moins critiques), restent en dehors de son périmètre, ne répondant en réalité qu’à une partie des besoins. C’est notamment le cas de certaines applications spécifiques aux métiers (parfois inconnues de la DSI), ainsi que des portails qui ne sont pas toujours compatibles avec les protocoles SSO. À cela s’ajoutent des cas d’usages plus complexes que le SSO n’est pas en mesure de gérer : les accès fournis à des tiers/ prestataires, ou encore les mots de passe partagés (compte de service) ou temporaires, qui échappent au scope SSO et qui, sans outil dédié, se retrouvent partagés par email ou messagerie instantanée…
Le gestionnaire de mots de passe vient compléter le SSO et il offre en plus une couche de traçabilité pour les accès partagés. Le duo ‘SSO et gestionnaire’, vous donne une couverture complète.
“On bascule vers les passkeys, la biométrie, etc… On prépare le futur. Investir maintenant dans un gestionnaire, c’est miser sur un modèle en fin de vie.”
L’arrivée des nouvelles méthodes d’authentification donne l’impression que les mots de passe appartiennent bientôt au passé. Mais la réalité en entreprise est toute autre.
💡 La réalité :
Ces technologies sont encore complexes à déployer à grande échelle : il faudrait équiper chaque collaborateur d’un smartphone professionnel sécurisé, connecté à l’annuaire de l’entreprise, pour garantir un environnement contrôlé par la DSI. Une contrainte lourde à gérer pour les équipes IT et un coût non-négligeable pour l’entreprise. Aussi, la majorité des applications métiers ou logiciels internes ne sont pas conçus pour supporter ces nouveaux standards. Il faudrait repenser l’ensemble de l’infrastructure IT. Enfin, adopter massivement les passkeys signifie, dans bien des cas, confier l’authentification à Google, Apple ou Microsoft (les GAFAM) une décision qui pose des questions de confidentialité, de maîtrise des données, et de conformité réglementaire (RGPD, souveraineté numérique, NIS2, etc.). Les mots de passe dans le monde professionnel ne sont pas prêts de disparaître !
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Les idées reçues autour des gestionnaires de mots de passe en entreprise sont nombreuses… et tenaces. Pourtant, à l’heure où la cybersécurité est devenue une priorité stratégique pour les entreprises françaises, il est temps de dépasser les clichés.
Adopter un gestionnaire de mots de passe améliore la sécurité numérique de toute l’entreprise et emmène vos collaborateurs sur le chemin des bonnes pratiques cyber, quel que soit leur niveau technique ou le nombre de mots de passe utilisés. Il est temps de mettre fin aux mauvaises pratiques de gestion des mots de passe (navigateurs, excel, keepass, post-it…) pour adopter un gestionnaire de mots de passe pensé pour protéger les comptes de votre entreprise et assurer votre conformité aux normes européennes !5
Sources :
1 https://www.cyber-securite.fr/observatoire-lockself-opinionway-2025/
2 https://cyber.gouv.fr/missions5 https://www.lebigdata.fr/cyberattaques-les-outils-indispensables-pour-se-proteger