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PAM : renforcer la sécurité des accès sensibles en entreprise
Coffre-fort de mots de passe • 30 juillet 2025
En entreprise, les comptes à privilèges offrent une porte d’entrée directe vers les ressources les plus sensibles du système d’information. Lorsqu’ils ne sont pas correctement identifiés, contrôlés ou sécurisés, ils exposent l’entreprise à des risques majeurs de compromission. En structurant la gestion des droits d’accès autour des rôles, des besoins métiers et de la traçabilité, le Privileged Access Management (PAM) permet de reprendre le contrôle sur ces accès critiques. Découvrez comment fonctionne une solution PAM, les types de comptes concernés par son utilisation, ainsi que nos conseils concrets pour sécuriser les environnements à privilèges.
Qu'est-ce que le Privileged Access Management (PAM) ?
Définition du PAM et son rôle en cybersécurité ?
Le Privileged Access Management (PAM) est un ensemble de stratégies, outils cyber et procédures conçus spécifiquement pour sécuriser, gérer et contrôler l'utilisation des comptes disposant de privilèges élevés. Ces comptes privilégiés, souvent détenus par des administrateurs ou des applications, présentent des risques particuliers du fait des vastes droits qu’ils possèdent. Une gestion inadéquate de ces accès peut rapidement exposer l'entreprise à des cyberattaques internes ou externes graves.
Dans l'écosystème global de la gestion des accès et des identités (IAM), le PAM vient compléter et renforcer les autres dispositifs existants en ciblant spécifiquement la sécurisation des accès critiques.
PAM et cybersécurité : pourquoi est-ce indispensable en 2025 ?
Les cybermenaces évoluent constamment, avec une recrudescence notable des attaques ciblant les accès privilégiés. Ces attaques, particulièrement dévastatrices, exploitent les failles liées à une mauvaise gestion des droits et des accès. Or, les conséquences financières et opérationnelles d’une violation de ces comptes peuvent être désastreuses pour une organisation, que ce soit en termes d’interruption des activités, de confiance partenaires, ou de réputation. C’est dans ce contexte qu’une solution PAM adaptée devient incontournable pour toute entreprise soucieuse de protéger ses actifs numériques.
Comment fonctionne un PAM?
Les composantes clefs d'un PAM
L’architecture d’une solution PAM repose généralement sur trois grands axes :
- La gestion centralisée des sessions
- Le contrôle rigoureux des accès
- Une surveillance en temps réel des activités
Ces composants permettent non seulement d’autoriser des accès selon les rôles mais également de détecter et d'intervenir rapidement en cas d'anomalies.
Une solution PAM performante s’intègre avec aisance dans un système d’information déjà établi, notamment avec les outils de MFA, de Single Sign-On (SSO) et les solutions SIEM. La gestion des mots de passe et secrets est également un élément majeur du PAM, assurant l’utilisation d’accès à forte entropie, un stockage sécurisé et un contrôle strict des secrets partagés.
Fonctionnalités spécifiques d'une solution PAM
Au-delà des fonctionnalités fondamentales, les solutions de Privileged Access Management les plus avancées offrent un contrôle granulaire des privilèges grâce à une gestion basée sur des rôles précis et sur les besoins réels des utilisateurs. Cette gestion fine permet d’éviter toute attribution excessive de droits, réduisant ainsi considérablement les risques liés à une exploitation frauduleuse des accès sensibles.
La surveillance en temps réel, combinée à un audit complet des actions réalisées par les utilisateurs disposant de privilèges élevés, constitue une autre fonctionnalité notable. Grâce à ces outils, les équipes sécurité sont alertées instantanément en cas d’activités inhabituelles ou suspectes, ce qui leur permet d'intervenir immédiatement pour prévenir ou limiter l’impact d’éventuelles intrusions.
Enfin, les solutions PAM modernes intègrent des fonctionnalités dédiées à la sécurisation des accès à distance. Cette caractéristique prend toute son importance à mesure que le télétravail et les interventions techniques externalisées se généralisent.
Les accès distants aux comptes à privilèges sont ainsi protégés par des couches supplémentaires de sécurité, comme l’authentification sécurisée via code OTP ou l’authentification passwordless, des tunnels sécurisés (VPN ou proxy), et une traçabilité systématique des sessions distantes, assurant ainsi une maîtrise complète des risques, même en dehors du périmètre physique de l'entreprise.
Comprendre les différents types de comptes à privilèges
Comptes à privilèges techniques vs comptes utilisateurs privilégiés
Pour qu’une stratégie de Privileged Access Management soit efficace, il est nécessaire d’identifier précisément les différents types de comptes à privilèges présents dans l’infrastructure informatique. Deux grandes catégories se distinguent clairement :
- Les comptes système et administrateurs disposent généralement des droits les plus étendus, permettant de contrôler intégralement les systèmes et les applications. Ces comptes incluent notamment le compte « root » sous Unix/Linux ou le compte « administrateur » sous Windows, possédant un accès total aux paramètres de configuration, à la gestion des utilisateurs, ainsi qu’à l’ensemble des ressources critiques de l’entreprise. Leur compromission est particulièrement dangereuse, car elle pourrait permettre à un attaquant de prendre le contrôle total des systèmes impactés, facilitant des attaques comme les ransomwares.
- Les comptes de service sont créés spécifiquement pour permettre à des applications ou à des services de fonctionner de manière autonome. Ils disposent généralement d’autorisations spécifiques sur certaines ressources ou certains processus précis. Ces comptes, souvent employés pour automatiser des tâches ou assurer des interactions techniques entre applications, représentent néanmoins un risque significatif s’ils ne sont pas rigoureusement gérés. En effet, la compromission d’un compte de service peut fournir à un pirate informatique une porte d’entrée discrète et persistante vers des ressources critiques, lui permettant potentiellement de se déplacer latéralement dans le système.
Vous l’aurez compris, l’identification claire de ces comptes à privilèges, ainsi que de leurs caractéristiques spécifiques est une étape indispensable pour en prévenir toute utilisation abusive ou malveillante. Dans ce contexte, l’application stricte du principe du moindre privilège (PoLP) est particulièrement pertinente : chaque compte, qu’il soit technique ou lié à un utilisateur privilégié, doit disposer uniquement des droits nécessaires à l’accomplissement de ses fonctions précises.
Le PoLP, intégré de manière native au sein d’une solution PAM, constitue alors un levier déterminant pour limiter les risques liés aux comptes à privilèges.
Comment le PAM gère-t-il les différents types de comptes à privilèges ?
Une solution PAM permet une gestion précise et sur mesure des privilèges associés aux différentes catégories de comptes identifiés au sein de l’entreprise.
Elle prend en compte les particularités des comptes utilisateurs, des comptes administrateurs ou encore des comptes de service, en définissant des politiques d'accès spécifiques et adaptées à chaque rôle et responsabilité. Cette approche basée sur les rôles permet d'attribuer uniquement les privilèges strictement nécessaires à l’exercice de chaque fonction, évitant ainsi tout excès ou dérive dans l'attribution des droits.
Ainsi, les administrateurs disposeront d'un contrôle étendu sur les systèmes uniquement lorsqu'ils doivent réaliser des opérations spécifiques nécessitant ces privilèges élevés, tandis que les comptes de service recevront uniquement les accès aux ressources ou aux processus nécessaires à leur fonctionnement automatisé. Grâce à cette segmentation rigoureuse, le Privileged Access Management garantit que chaque utilisateur, administrateur ou processus technique accède exclusivement aux ressources indispensables à son activité quotidienne.
En réduisant les autorisations superflues et en appliquant une politique de cybersécurité stricte basée sur les rôles, une solution PAM contribue directement à la limitation des risques de compromission interne ou externe. Les droits accordés sont régulièrement réévalués et ajustés en fonction de l'évolution des responsabilités et des besoins réels des utilisateurs et services, assurant ainsi une protection permanente contre toute exploitation abusive des accès privilégiés.
Les avantages de la gestion des accès à privilèges
Pourquoi implémenter une solution PAM ?
Comme évoqué plus haut, l’adoption d’une solution PAM diminue sensiblement les risques d’accès non autorisé, prévient les incidents et protège efficacement les données sensibles de l’entreprise.
Elle contribue également à répondre aux exigences des principaux cadres réglementaires en matière de cybersécurité et de protection des données1. Le RGPD, par exemple, impose de garantir la confidentialité, l'intégrité et la traçabilité des accès aux données à caractère personnel. Une solution PAM permet de contrôler précisément qui accède à quoi, à quel moment, et dans quelles conditions, tout en générant des journaux d’audit complets.
Du côté des normes ISO 27001, qui encadrent la mise en œuvre d’un système de management de la sécurité de l’information (SMSI), le PAM s'inscrit dans les mesures de contrôle d'accès, de gestion des droits administrateurs, et de surveillance des activités critiques.
Enfin, dans le contexte de la directive NIS22, qui renforce les obligations des opérateurs de services essentiels et des entreprises critiques en matière de cybersécurité, le PAM s’impose comme un levier efficace pour mettre en œuvre une gestion rigoureuse des accès à privilèges, sécuriser les systèmes critiques et renforcer la résilience globale face aux cybermenaces.
Impact sur la gestion des incidents et l'auditabilité
L’une des forces majeures d’une solution de Privileged Access Management réside dans sa capacité à assurer une traçabilité exhaustive des actions réalisées via des comptes à privilèges. Chaque session est enregistrée, chaque action est journalisée, ce qui permet aux équipes cybersécurité de mener des analyses post-incident précises et fiables. En cas de compromission, il est ainsi possible d’identifier rapidement le point d’entrée, le parcours suivi par l’attaquant et les actions entreprises sur les systèmes.
Par ailleurs, cette traçabilité facilite grandement les audits de sécurité. Les revues périodiques des privilèges sont automatisées et documentées, ce qui permet de vérifier facilement si les droits attribués sont toujours justifiés au regard des fonctions exercées.
Bonnes pratiques en matière de gestion des accès à privilèges
Adopter le principe du moindre privilège (PoLP)
Pour rappel, le principe du moindre privilège consiste à limiter les droits d’un utilisateur ou d’un processus au strict nécessaire. Il s'agit d’éviter qu’un compte ne dispose de permissions étendues alors qu’elles ne sont pas requises pour accomplir ses tâches. Ce principe réduit considérablement la surface d’attaque, tant pour les menaces internes que pour les attaques externes exploitant une élévation de privilèges.
Une solution PAM permet de mettre en œuvre ce principe de façon systématique, en attribuant des droits dynamiques basés sur les rôles, les responsabilités et les contextes d’utilisation. Elle garantit ainsi une application cohérente du PoLP sur l’ensemble des comptes, tout au long de leur cycle de vie.
Maximiser l'efficacité du Privileged Access Management
Pour tirer pleinement parti du Privileged Access Management, il est recommandé d’adopter une approche structurée. Cela passe notamment par la mise en place de contrôles d’accès détaillés, permettant d’attribuer des droits finement segmentés, en fonction du besoin réel.
Les sessions privilégiées supervisées sont également un levier clef : elles permettent non seulement d’enregistrer les activités en cours, mais aussi d’intervenir en temps réel en cas de comportement suspect.
Autre bonne pratique : effectuer régulièrement des revues de privilèges, afin d’éviter la dérive des privilèges et de maintenir une sécurité opérationnelle optimale.
Enfin, l’authentification multifacteurs (MFA) doit être systématiquement activée pour tous les comptes à privilèges, afin de renforcer la barrière d’accès face aux attaques par vol de mot de passe ou phishing.
PAM et coffre-fort de mots de passe : une complémentarité au service de la sécurité
Un PAM ne se suffit pas toujours à lui seul. Lorsqu’il est combiné à un coffre-fort de mots de passe tel que LockPass, la couverture de sécurité s’étend à l’ensemble des accès, qu’ils soient privilégiés ou non. Cette complémentarité permet de centraliser la gestion des identifiants, renforcer la robustesse de l’ensemble des accès et de garantir un stockage chiffré, inaccessible en clair même pour les administrateurs.
Une solution intégrée PAM couplé à un coffre-fort de mots de passe offre également des fonctionnalités avancées, comme l’accès aveugle aux mots de passe, les logs en temps réel, ou encore la segmentation des droits selon les équipes ou les projets. Elle facilite l’adoption à l’échelle de l’entreprise grâce à une interface intuitive et à la possibilité de répliquer les droits de l’annuaire Active Directory, notamment via le SSO, ce qui simplifie l’expérience utilisateurs pour les salariés, sans pour autant compromettre la sécurité.
Cette approche globale permet non seulement de protéger les accès à privilèges, mais également de renforcer la gestion des comptes utilisateurs standards, souvent négligés mais tout aussi exposés. En centralisant la gestion des identifiants au sein d’un écosystème cohérent, l’entreprise gagne en maîtrise, en réactivité, et en résilience face aux menaces cyber.
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Sources :
1 https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2024-03/cnil_guide_securite_personnelle_2024.pdf
2 https://cyber.gouv.fr/la-directive-nis-2
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