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Risques cyber en entreprise : panorama et bonnes pratiques
Cybersécurité • 12 mars 2025
L'augmentation des cyberattaques expose les organisations à des menaces de plus en plus complexes, qu'elles soient externes ou internes. Dans les deux cas, les conséquences peuvent être lourdes : pertes financières, atteinte à la réputation, vol de données sensibles, perturbation des opérations… Nous vous présentons un panorama des principaux risques cyber en entreprise, ainsi que les bonnes pratiques à mettre en place pour s’en prémunir et renforcer la cybersécurité au sein de l'organisation.
Panorama des cyber risques externes en entreprise
En entreprise, un risque cyber externe désigne une menace provenant de l'extérieur de l'organisation, généralement lancée par des acteurs malveillants dans le but de compromettre la sécurité des systèmes, voler des données sensibles, ou perturber les activités de l'entreprise. Voici un panorama des principaux risques cyber externes en entreprise.
Phishing : l'ingénierie sociale en première ligne
Le phishing, ou hameçonnage2 est une méthode de manipulation psychologique particulièrement efficace pour tromper les collaborateurs d'une entreprise.
Elle s'appuie principalement sur la fraude par ingénierie sociale, une technique où les cybercriminels se font passer pour des entités de confiance afin de tromper leurs victimes. Voici quelques formes courantes de phishing en entreprise :
- Phishing classique : un mail frauduleux qui demande aux utilisateurs de cliquer sur un lien ou de télécharger une pièce jointe malveillante.
- Spear phishing : une attaque plus ciblée visant des employés spécifiques à l'intérieur de l'entreprise.
- Whaling : un phishing spécifiquement dirigé contre les cadres dirigeants de l'entreprise.
Ces cyberattaques peuvent être initiées via des mails, des SMS (smishing), ou même des messages envoyés via des outils de messagerie interne.
Les conséquences d’une attaque par phishing réussie en entreprise peuvent être graves : vol d’identifiants, fraude financière, ou encore fuite de données confidentielles. Pour limiter ces risques, il est recommandé de mettre en place des formations régulières afin de sensibiliser les collaborateurs, déployer des filtres anti-phishing, renforcer la robustesse des mots de passe de l’ensemble des collaborateurs et adopter des solutions d’authentification multifacteurs.
Ransomware : paralysie des systèmes et chantage numérique
Les ransomwares ciblent de plus en plus d'organisations. Preuve en est, selon un récent sondage, 74 % des entreprises interrogées ont déclaré avoir été touchées en 2024 par un rançongiciel, contre 64 % en 2023.2
Ces logiciels malveillants sont conçus pour verrouiller l'ensemble des systèmes informatiques ou une partie critique de l'infrastructure d'une organisation, en prenant en otage les données et les processus opérationnels tant qu'une rançon n'a pas été payée. Les vecteurs d’attaques incluent les campagnes de phishing, l’exploitation de vulnérabilités réseau ou encore l’utilisation de logiciels obsolètes.
En cas d’infection par un ransomware, les conséquences pour une organisation sont immédiates, et peuvent s’avérer dévastatrices :
- Interruption des opérations : les systèmes critiques sont bloqués, empêchant l'entreprise de fonctionner normalement.
- Perte de confiance des clients : une cyberattaque de type ransomware peut ternir la réputation de l’entreprise, notamment si des données sensibles sont compromises.
- Non-conformité aux réglementations : des lois comme le RGPD ou NIS2 imposent des mesures strictes en matière de protection des données. Une cyberattaque non maîtrisée peut entraîner des violations de ces règles, exposant l’entreprise à des amendes considérables.
- Coûts financiers : au-delà des rançons demandées et des amendes potentielles, les coûts liés à la restauration des systèmes et à la gestion des incidents peuvent s’avérer considérables.
- Risque de perte de données : malgré le paiement de la rançon, il n’est jamais garanti que les données seront intégralement récupérées. C’est pourquoi il est déconseillé (voire interdit en fonction des législations) de payer la rançon demandée.
Pour se protéger de ces risques cyber en entreprise, plusieurs mesures doivent être mises en place. Il est notamment impératif de réaliser des sauvegardes régulières et décentralisées des données critiques, afin de pouvoir restaurer les systèmes en cas d’attaque. La segmentation des réseaux permet aussi de limiter la propagation du malware, en cloisonnant les différents services et utilisateurs. Enfin, le déploiement d’outils de détection d'intrusion est indispensable pour repérer rapidement les comportements suspects et réagir avant qu’une attaque ne se propage.
Cryptolocker : verrouillage des données sensibles
Parmi les variantes de ransomwares, le cryptolocker se distingue par sa capacité à chiffrer les fichiers sensibles d'une entreprise. Contrairement aux ransomwares classiques qui bloquent des systèmes entiers, le cryptolocker s'attaque spécifiquement aux fichiers et données sensibles de l'entreprise en les chiffrant. Seule la clef de déchiffrement, détenue par les attaquants, permet de retrouver l'accès aux fichiers concernés.
Les cryptolockers se propagent généralement via des pièces jointes infectées, des vulnérabilités non corrigées ou des téléchargements depuis des sites compromis.
Pour les entreprises, l’infection par cryptolocker entraîne une perte d’accès immédiate aux données, des délais de récupération importants et, dans le pire des cas, des extorsions financières.
Pour éviter ce scénario, des solutions de stockage sécurisé et de sauvegardes décentralisées comme LockFiles permettent de sauvegarder les fichiers en dehors des systèmes principaux, et de chiffrer l’ensemble des données stockées. En complément, des logiciels anti-malwares robustes sont indispensables, et la surveillance des comportements anormaux sur le réseau est également un moyen efficace d’anticiper ces attaques.
Attaques Man-in-the-Middle : interception des communications
Les attaques Man-in-the-Middle, ou MITM, exploitent les failles dans les connexions réseau pour intercepter et manipuler les communications entre deux parties. Ces attaques surviennent souvent sur des réseaux non sécurisés, comme les Wi-Fi publics, ou lorsque les cybercriminels parviennent à falsifier des certificats numériques. Une fois qu'ils accèdent aux échanges, les malfaiteurs peuvent dérober des informations sensibles ou altérer des transactions.
Pour se protéger contre ce type d’attaque, les entreprises doivent impérativement chiffrer leurs communications à l’aide de protocoles SSL/TLS3, utiliser des réseaux privés virtuels (VPN) et mettre en place des solutions d’authentification robustes pour garantir l'intégrité des communications.
Risques cyber internes : quand l'entreprise devient sa propre cible
En entreprise, un risque cyber interne désigne une menace qui provient de l'intérieur de l'organisation. Ces risques peuvent être intentionnels (actes malveillants) ou accidentels (erreurs humaines). Dans tous les cas, ils sont souvent liés à un manque de contrôle sur l'accès aux informations sensibles et à des comportements non conformes aux politiques de sécurité.
Shadow IT : la prolifération non contrôlée de technologies non autorisées
Le phénomène de Shadow IT désigne l'utilisation de logiciels, d'applications ou de services non validés par la DSI au sein de l'entreprise. Bien que cette pratique soit souvent perçue comme une solution rapide pour contourner les contraintes internes, elle expose les organisations à des risques de sécurité majeurs.
Les collaborateurs, frustrés par des processus lents ou des outils trop rigides, se tournent vers des applications ou des solutions logicielles non autorisées. Cependant, cette adoption non contrôlée de technologies entraîne des failles de sécurité potentielles, car ces outils échappent aux protocoles de sécurité de l'entreprise et ne sont pas soumis à des évaluations de conformité.
Le Shadow GPT en une forme de Shadow IT, qui désigne l'utilisation non encadrée de modèles d'intelligence artificielle générative, (comme ceux proposés par OpenAI), au sein de l'entreprise. Bien que l'IA puisse offrir des gains de productivité, son utilisation hors cadre présente des risques considérables :
- Manipulation de données sensibles sans supervision adéquate.
- Absence de garanties concernant la confidentialité des informations traitées.
- Introduction potentielle de biais ou d’erreurs dans les décisions prises à partir des résultats générés.
Pour se protéger du Shadow IT et du Shadow GPT, la sensibilisation des collaborateurs est primordiale et leur fera comprendre les dangers liés à l’utilisation de technologies non validées. Côté technique, un audit de sécurité régulier des systèmes permet de repérer les applications non autorisées et de les remplacer par des alternatives sécurisées.
Les collaborateurs : maillon faible ou première ligne de défense ?
Le facteur humain est souvent considéré comme le maillon faible de la cybersécurité. En effet, malgré l’adoption de technologies avancées et de protocoles de sécurité, 82 % des RSSI estiment que les collaborateurs demeurent la principale source de vulnérabilités en entreprise4.
Ces manquements sont souvent liés à des comportements involontaires mais qui peuvent néanmoins exposer l’entreprise à de graves dangers. Voici quelques exemples d’erreurs humaines les plus courantes en entreprise :
- Utilisation de mots de passe faibles ou réutilisés : ces mots de passe peuvent facilement être devinés et exploités sur d’autres comptes par des cybercriminels, menant à des compromissions en cascade.
- Ouverture de fichiers infectés ou douteux : par mégarde, un collaborateur peut ouvrir un fichier malveillant joint à un mail de phishing, permettant l'infiltration d'un malware, par exemple.
- Mauvaise gestion des accès : accorder des privilèges d'accès excessifs ou mal gérer les permissions des utilisateurs peut faciliter l’accès à des données sensibles à des personnes non autorisées.
- Téléchargement de logiciels non vérifiés : comme évoqué plus haut avec le shadow IT, installer des applications ou des outils non validés par la DSI peut introduire des vulnérabilités dans le réseau de l'entreprise.
Cependant, avec des stratégies adaptées, les collaborateurs peuvent devenir une première ligne de défense solide contre les cyberattaques. Le développement d'une culture de sécurité au sein de l'entreprise joue un rôle clef dans la réduction des erreurs humaines.
Pour ce faire, plusieurs actions sont nécessaires. Par exemple, des campagnes de formation régulières et des simulations d’attaques aident à renforcer la vigilance des collaborateurs. En effet, en apprenant à reconnaître des mails frauduleux, à éviter les liens suspects ou à repérer des comportements anormaux, les utilisateurs deviennent plus aptes à identifier les cybermenaces, réduisant les risques d’une cyberattaque réussie.
Outre la formation, il est impératif de déployer des solutions technologiques permettant de limiter les erreurs humaines et de renforcer la cybersécurité. Voici quelques solutions efficaces :
- Gestion des accès et des identités (IAM) : Une stratégie de gestion des accès et des identités efficace permet de contrôler précisément les droits d’accès aux systèmes et aux données en fonction des responsabilités et rôles des utilisateurs, via des outils dédiés. Cette approche assure que chaque collaborateur ne puisse accéder qu’aux informations nécessaires à ses missions, limitant ainsi les risques d'accès non autorisés aux données sensibles.
- Surveillance des activités des utilisateurs : la mise en place de systèmes de surveillance permet de détecter rapidement les comportements suspects, comme des tentatives d’accès non autorisées ou des transferts de fichiers inhabituels.
- Détection des comportements anormaux : l'analyse des comportements permet d’identifier tout écart par rapport aux actions usuelles, facilitant ainsi la détection de potentielles intrusions.
Des solutions comme celles proposées par la suite LockSelf permettent de sécuriser les accès et de suivre les actions des utilisateurs. Cette approche garantit non seulement que seules les personnes autorisées peuvent accéder aux ressources sensibles de l'entreprise, mais aussi qu'aucune activité suspecte ne passe inaperçue.
Par exemple, la suite LockSelf intègre des outils de gestion des identités et des accès, qui permettent de contrôler précisément qui a accès à quoi, en fonction de rôles et de responsabilités spécifiques. Ces mécanismes de contrôle d'accès s'associent à des systèmes de surveillance en temps réel, pour suivre les actions des utilisateurs, détecter les comportements anormaux et alerter les administrateurs en cas de tentative d'accès non autorisé.
Sources :
https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/phishing_hameconnage_infographie_anssi.pdf
3 https://cyber.gouv.fr/publications/ssltls-etat-des-lieux-et-recommandations
4 https://itsocial.fr/contenus/articles-decideurs/le-facteur-humain-est-la-principale-source-de-vulnerabilite-pour-82-des-rssi/
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