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Cybersécurité en entreprise : tout ce qu’il faut savoir

Cybersécurité • 17 juillet 2023

 


La cybersécurité en entreprise est une stratégie importante basée sur trois piliers : prévenir, détecter et réagir. D’abord, il s’agit de prévenir les risques en les analysant et en sensibilisant le personnel, entre autres. Ensuite, il faut savoir détecter et gérer les nouvelles menaces à travers diverses méthodes. Enfin, la cybersécurité en entreprise implique de mettre en œuvre un protocole d’intervention précis en cas de cyberattaque.

Cybersécurité, pourquoi est-elle essentielle dans votre entreprise ?

 

Saviez-vous qu’une cyberattaque se produit toutes les 15 secondes en France ? Dans 60 % des cas, elle a poussée les PME a fermer leurs portes dans les 6 mois après. Le choix d’une solution de protection efficace devient aussi urgent que nécessaire face à un tel fléau.

Cybersécurité : définition 

 

La cybersécurité désigne un ensemble de mesures et de techniques qui garantit l’intégrité, la confidentialité et la disponibilité des données. Elle implique différents niveaux de protection selon l’importance ou la sensibilité des informations à protéger. Elle tient compte de plusieurs phases, notamment la collecte, le traitement, le stockage, le transfert et la suppression des données.

 

La cybersécurité est intrinsèque à la transformation numérique observée au sein des entreprises. La digitalisation et le télétravail ont bouleversé les process métiers. De plus, les salariés se tournent désormais vers des outils de communication numériques : messagerie, transfert et stockage de fichiers, etc.

En matière de cybersécurité, le dirigeant assume la première responsabilité, qu’il soit à la tête d’une TPE, d’une PME ou d’une multinationale. La confidentialité porte aussi bien sur les données des clients que sur celles des salariés. Deux options sont possibles : l’internalisation avec une Direction des Systèmes d’Information ou l’externalisation avec des audits IT (Information Technology). Les plus vigilants combinent les deux pour une cybersécurité maximale. 

 

Toutefois, la DSI n’est pas la seule concernée. La cybersécurité nécessite l’implication de l’ensemble du personnel, notamment à travers une sensibilisation et une formation. Il s’agit de composer un bloc solide en associant les outils sécurisés avec les compétences humaines. Se protéger des menaces numériques relève de la responsabilité de chacun.

 

Les qualités humaines sont au cœur de la cybersécurité, parce que les cyberattaques sont les œuvres des humains. Parallèlement, les cybercriminels profitent du manque de vigilance des collaborateurs pour mettre en œuvre une attaque par phishing, par exemple. Les failles humaines deviennent logiquement un des centres de préoccupations. En ce sens, l’élaboration de la stratégie de prévention et de défense passe par une maîtrise de la psychologie. Concrètement, il s’agit d’anticiper au maximum les menaces en étudiant la complexité et les motivations profondes des cybercriminels. De plus, les compétences de ces derniers ne cessent de croître à mesure que les protections progressent. L’objectif est donc de se tenir au même niveau afin de se prémunir des nouvelles formes d’attaques.

 

Au-delà de celui d’un simple technicien, le besoin en médiateurs et facilitateurs se manifeste également. La cybersécurité en entreprise requiert une communication efficace et claire entre les parties prenantes. Son efficacité repose sur la relation de confiance établie entre la direction, le service informatique, le personnel et la clientèle.

 

La cybersécurité est l’embranchement de nombreuses méthodes de sécurité informatique. Elle regroupe la configuration et la surveillance des serveurs, l’installation des logiciels antivirus et l’utilisation d’un coffre-fort numérique comme LockSelf.

 

D’autres composantes sont également décisives, comme la lutte contre le shadow IT. Celui-ci désigne la pratique des salariés qui utilisent leurs propres logiciels ou solutions numériques dans leur travail. Cette méthode constitue une brèche dans la sécurité informatique de l’entreprise.

 

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Cybersécurité : distinction avec sécurité informatique

 

D’un point de vue global, cybersécurité et sécurité informatique semblent renvoyer à une même notion. Elles ont des traits communs, notamment la sécurisation des données, des appareils et des personnes. En revanche, elles diffèrent au niveau de leur approche et des problématiques spécifiques qu’elles traitent.

 

La sécurité informatique porte essentiellement sur les technologies de l’information et leur intégrité. En pratique, elle met en place des mesures pour protéger les réseaux, les systèmes, les accès et les données. Les dommages à prévenir concernent aussi bien les mauvaises manipulations que les accès non autorisés.

 

La cybersécurité se concentre davantage sur la protection contre une cyberattaque ou une utilisation malveillante des données. Elle définit et respecte un protocole strict, pour anticiper, évaluer et écarter les menaces dans le cyberespace. Parmi ces dangers, on cite la cyber-invasion, le piratage, le vol ou l’exploitation illicite de données, l’accès non autorisé, etc.

 

Néanmoins, les deux concepts se rejoignent dans la protection de l’intégrité, de la disponibilité et de la confidentialité de données.

Cybersécurité : importance de protéger son entreprise

 

Comment protéger mes données ? Cette question revient souvent chez tout utilisateur d’internet, car chaque information mérite une protection. Au sein des entreprises, elle revêt un caractère encore plus important. N’importe quelle organisation et activité, commerciale ou non, implique une collecte et un traitement d’informations personnelles. Les enjeux sont de taille pour les entreprises.

 

Non seulement le risque de pertes est élevé, mais les cyberattaques se multiplient également. D’un autre côté, les collaborateurs ne sont pas encore conscients de l’importance de la cybersécurité. Sécuriser les données devient une priorité, que ce soit sur les appareils connectés ou sur les ordinateurs privés. La mobilisation des équipes ne suffit pas, mais représente déjà un bon début.

 

Les vulnérabilités humaines figurent en première ligne de la liste des menaces pour la sécurité des données d’une entreprise. Entre négligence, fausse manipulation et mauvaise pratique, les risques sont énormes. Les erreurs émanant du personnel sont à l’origine des fuites ou des pertes de données.

 

Des études ont révélé que les clients ou les partenaires sont les voies utilisées dans 48 % des cyberattaques. Les salariés se positionnent à la deuxième place avec 43 %. Les salariés temporaires sont des recours utilisés par les cybercriminels dans 38 % des cas. Subséquemment, les défaillances technologiques ou matérielles ne sont pas les premiers facteurs de risque, ce sont les humains.

 

La formation sur l’importance et l’évolution de la cybersécurité s’impose d’elle-même. Les collaborateurs doivent prendre conscience des dangers et appliquer les mesures recommandées pour les écarter au maximum. L’utilisation d’outils fiables sert à pallier les failles humaines. De plus, la menace croît proportionnellement avec la taille de l’entreprise, bien que les PME ne soient pas à l’abri.

 

Les conséquences d’une cyberattaque sont multiples, on parle d'impacts financiers et matériels, voire juridiques. La cybersécurité s’organise autour de ces questions afin que tous les aspects soient sous contrôle dans la mesure du possible. La responsabilisation de chacun reste la première solution. Les analyses des situations et le développement d’outils numériques de protection viennent compléter ou faciliter la mise en place.

 

Par ailleurs, la connaissance et la maîtrise de plusieurs notions s'avèrent aussi indispensables. Parmi les plus importantes figurent les normes de sécurité, les risques courants, la cryptographie ou encore la veille informatique. Contrôler les accès et établir un process de gestion des données font partie des exigences en cybersécurité. Néanmoins, certains secteurs sont encadrés par des dispositions spécifiques.

Cybersécurité : quelques exigences spécifiques

 

Bien que la protection des données soit essentielle dans toute organisation, certains secteurs y sont soumis pour des raisons légales. 

La cybersécurité dans le domaine de la santé

 

Les établissements médicaux sont la cible parfaite des cybercriminels, car la sophistication des technologies du secteur représente un défi de taille. Les hackers perfectionnent leurs stratégies en défiant les équipements informatiques des services d’hôpitaux. L’Agence du Numérique en Santé ou ANS a d’ailleurs observé une hausse croissante des attaques dans le domaine. Le nombre d’attaques a doublé en France au cours de l’année 2021.

 

Les impacts d’une cyberattaque dans ce secteur sont dévastateurs. Les données des patients sont exposées à un risque de perte ou de vol. Le système d’information peut être interrompu ou arrêté définitivement. Les interventions d’envergure comme les opérations chirurgicales sont reportées ou perturbées. Les services d’urgences sont réorientés vers d’autres établissements. Les soins ne sont plus assurés correctement.

 

En somme, c’est toute l’organisation qui se retrouve déstabilisée, voire paralysée. Pire encore, les patients peuvent déposer une plainte ou poursuivre l’établissement, outre la réputation et la crédibilité déjà anéanties. Des pertes financières de différents ordres sont également à craindre, en dehors des frais de réparation des équipements. Les cybercriminels demandent parfois une rançon en échange des données volées ou chiffrées.

 

Par conséquent, la cybersécurité dans le secteur médical est une obligation. Les établissements mettent tout en œuvre pour protéger au maximum les données et leur système informatique. Plus que jamais, la responsabilisation du personnel présente un caractère important, si ce n’est salutaire. En effet, le phishing reste le premier danger dans les hôpitaux. Les hackers usurpent une identité pour soutirer des informations à des agents internes. D’autres techniques sont aussi courantes, dont l’infiltration du service informatique à travers le ransomware et le cheval de Troie.

Le RGPD et ses obligations

Le RGPD est le sigle du Règlement Général sur la Protection des Données. Il s’agit d’un dispositif légal qui encadre la collecte et le traitement des données au niveau européen. Il s’accompagne de plusieurs obligations auxquelles doivent se conformer les entreprises, quelles qu’elles soient.

 

L’application de ce règlement s’effectue par étape. Le processus débute par l’obtention de l’accord du client pour la collecte de ses informations. L’étape suivante consiste à l’informer de son droit d’accès et de modification des renseignements le concernant. Il est également informé de son droit d’opposition et de suppression. Les obligations suivantes portent sur la sécurité des systèmes d’information et la confidentialité des données. Le RGPD impose aux entreprises de définir et de communiquer la durée de conservation des données qu’elles recueillent et traitent.

 

Il faut distinguer deux notions dans le RGPD, en l’occurrence la responsabilité de traitements et la sous-traitance. La première renvoie aux entreprises qui recueillent, traitent et stockent des données dites à caractère personnel. La deuxième fait référence aux entreprises qui traitent ces mêmes informations, mais pour le compte d’autres organismes ou structures. Dans les deux cas, les obligations demeurent les mêmes.

La directive NIS 2

En juillet 2016, l’Europe adopte la directive appelée Network and Information Security ou NIS. La France transpose ce dispositif à l’échelle nationale dans 19 secteurs d’activité. Une centaine de structures françaises est concernée, avec l’objectif d’améliorer la cybersécurité. La NIS exige la déclaration des incidents de sécurité auprès de l’ANSSI ou Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information. À cela s’ajoute la mise en œuvre des moyens nécessaires pour diminuer les risques d’exposition aux crises cyber.

 

En 2022, la NIS 2 correspond à une directive complémentaire qui élargit les exigences règlementaires précédentes. Son entrée en vigueur est prévue pour le 2e semestre de 2024 en France. Deux cas peuvent se présenter dans l’application des réglementations. Elles peuvent nécessiter un délai de mise en conformité comme elles peuvent s’appliquer directement. 

 

Les ambitions de la NIS 2 sont plus vastes et plus hautes, comparées à celles établies dans le texte fondateur. Le dispositif repose sur une réglementation cyber plus aboutie et plus exigeante au niveau national et européen. Il vise à mieux affronter les défis de plus en plus complexes à cause des cybercriminels qui ne cessent de se perfectionner. 

 

En pratique, la NIS 2 se présente en tant que socle législatif dans l’évolution de la cybersécurité. Elle se concrétise par une coopération renforcée entre les États européens et une mobilisation effective du secteur public. Cette version révisée de la NIS implique davantage le réseau CyCLONe ou Cyber Crisis Liaison Organisation Network. Les agences nationales chargées de la gestion de crise cyber y sont regroupées. Ensemble, elles mettent en place et appliquent des mesures optimales pour adapter les moyens aux défis des secteurs. Outre un cadre normatif plus concret, la NIS 2 revendique aussi l’adéquation des solutions aux menaces existantes.

 

Les directives NIS et NIS 2 concernent les secteurs suivants, entre autres :

  • Santé ;
  • Agroalimentaire ;
  • Eau potable ;
  • Eaux usées ;
  • Gestion des déchets ;
  • Transport ;
  • Banque ;
  • Infrastructure des marchés financiers ;
  • Fournisseurs des services numériques ;
  • Infrastructures numériques ;
  • Administrations publiques ;
  • Services postaux et d’expédition ;
  • Énergie ;
  • Fabrication, production et distribution de produits chimiques ;
  • Industrie ;
  • Aérospatial ;
  • Etc.

La NIS 2 concerne les entreprises de plus de 50 salariés des 35 secteurs d’activité. Leur chiffre d’affaires doit être supérieur à 1 million d’euros. La nouvelle directive distingue deux types d’organisation, à savoir l’EE ou entité essentielle et l’EI ou entité importante. Les entreprises de sous-traitance et les collectivités territoriales sont désormais intégrées dans la NIS 2.

Cybersécurité : différents niveaux de protection

 

Le type de données stockées ou traitées définit le niveau de protection requis pour les systèmes informatiques. En effet, les informations ne présentent pas la même criticité. La cybersécurité part de l’évaluation de ces vulnérabilités pour choisir les moyens de protection à déployer.

 

En principe, il existe 4 niveaux de sécurité. Les solutions abordables qui ne proposent aucun chiffrement composent les systèmes dits à faible niveau de sécurité. Les solutions standards de type pare-feu regroupent les dispositifs de sécurité de niveau moyen. Les technologies de pointe relèvent des systèmes à haute sécurité avec les authentifications 2FA (deux facteurs) ou MFA (multifactorielle). Les points d’extrémité sont également protégés par des logiciels antivirus performants. Le dernier niveau de protection concerne la mise en place d’une isolation complète. Les violations sont maîtrisées au maximum avec des machines spécifiques, des protocoles rigoureux et des ports limités. L’accès aux informations du 4e niveau est strictement réservé à un personnel autorisé.

 

Dans une démarche plus large, la classification des appareils indique aussi le degré de criticité. Un ordinateur utilisé à domicile fait donc partie des matériels personnels. Un ordinateur utilisé en entreprise se classe parmi les équipements professionnels. Dans les deux cas, les risques ne sont pas seulement numériques, mais peuvent être physiques. La sécurisation tient compte du contexte d’utilisation pour contourner au maximum les tentatives de piratage.

Cyberattaque : pourquoi est-ce un risque non négligeable ?

 

En 2021, les cyberattaques ont touché 33 % des TPE et des PME. Ces structures se constituent de moins de 250 salariés. Par conséquent, les menaces concernent toutes les organisations, quelles que soient leur taille et leur activité.

Le danger des cyberattaques

Tous les domaines sont exposés à des risques de cyberattaques. Même si les principales cibles des cybercriminels sont les secteurs financiers, la santé et l’enseignement.

Plusieurs raisons motivent cette préférence. Les structures opérant dans ces secteurs détiennent et traitent des données sensibles et elles constituent également d’importantes ressources de données personnelles. 

 

Le contexte de la digitalisation multiplie les risques. Chaque année, le volume de données sensibles stockées est de plus en plus important. Leur valeur ne cesse d’augmenter, aiguisant davantage de malveillance de toutes parts. 

 

Les dégâts laissés par les cyberattaques ne se limitent pas à ceux sur le système informatique. Ils font un effet domino qui compromet toute la structure de l’organisation en général. Les répercussions s’étendent sur plusieurs années. Dans certains cas, les victimes ne parviennent même plus à se remettre sur pied.

 

Pour une PME, une cyberattaque coûte de 20 000 € jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros. Les conséquences financières augmentent proportionnellement avec la gravité de l’attaque

 

De plus, il existe un décalage de temps important entre la durée de l’infection et le redémarrage des activités. Les impacts sur le délai de reprise génèrent d’autres pertes financières, outre celles déjà causées par l’attaque elle-même. Parallèlement, les autres dommages ne se chiffrent plus en argent, mais en perte de client, de crédibilité, de partenariat, etc. D’autres préjudices planent : chômage technique du personnel, demande de rançon des hackers ou encore disparition définitive des données.

 

Les PME sont les plus vulnérables aux cyberattaques, parce qu’elles déploient peu de moyens. Cette défaillance se traduit par l’utilisation de solutions standards et peu fiables, ou encore par des équipements moins performants. D’un autre côté, la nécessité des assurances cybersécurité n’est pas encore ancrée dans la plupart des stratégies d’entreprise.

Les différents types de cyberattaques

 

Avec la multitude de cyberattaques possibles, la vigilance est de mise. Reconnaître les méthodes les plus courantes aide à choisir les solutions de protection adaptées.

Le rançongiciel ou ransomware

Le rançongiciel ou ransomware est un technique très courante. Les hackers privilégient cette technique de racket numérique pour son efficacité. Ils infiltrent les systèmes informatiques des entreprises via un virus glissé dans une pièce-jointe conçue pour chiffrer les données qui s’y trouvent. Comme dans un enlèvement physique, les malfaiteurs réclament une rançon en échange de la libération des données prises en otage. 

 

Le grand danger avec le ransomware est sa rapidité d’infection. En effet, il bascule d’un ordinateur à un autre à grande vitesse. Quelques secondes suffisent pour bloquer les documents dans tous les autres ordinateurs de l’entreprise. Personne n’accède aux fichiers, sauf les hackeurs. Souvent, ces derniers augmentent le montant de la rançon à mesure que le temps passe. Le pic a été celui réclamé à Acer avec une rançon de 50 millions de dollars. L’attaque dure de quelques jours à plusieurs semaines, selon les cas. L’ANSSI a déclaré une hausse de 255 % d’incidents de rançongiciels sur un an (2021). En moyenne, les malfaiteurs réclament entre 900 000 $ et 2 200 000 $, soit environ entre 840 000 € et 2 060 000 € (2020 – 2021).

Le hameçonnage ou phishing

Le hameçonnage est dangereux par sa sournoiserie. De plus, il s’agit d’une technique déjà très répandue, mais que les moins vigilants ne soupçonnent pas encore. En 2021, 57 % des tentatives d’hameçonnage dans le monde ont été réussies. Une étude américaine a également rapporté que 83 % des entreprises ont déjà subi ce type de cyberattaque. 

 

Le phishing piège par sa simplicité qui se veut logique en apparence. Le cybercriminel utilise le nom d’une administration ou d’une entreprise privée pour demander des codes d’accès de comptes. Les cibles se laissent convaincre par les arguments avancés : besoins de sondage, réinitialisation de comptes, amélioration de services, etc. Parfois, les malfaiteurs proposent de réaliser des transactions financières frauduleuses pour extorquer de l’argent et obtenir des données personnelles.

 

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La fuite de données

Entre 2020 et 2021, le taux de fuite de données a augmenté de 78 % ! De plus, il s’agit surtout d’une menace interne liée à une négligence ou une malveillance dans 52 % des cas. Elle se produit généralement de deux façons. D’une part, un collaborateur télécharge par inadvertance des fichiers suspects ou se rend sur des sites peu fiables. Cette erreur humaine va coûter cher dans la mesure où elle ouvre grandement la porte aux cybercriminels. Il en va de même pour les utilisateurs qui choisissent des mots de passe faibles. D’autres ne ferment pas leur session après leur connexion. D’autre part, un collaborateur ayant des différends ou des désaccords avec son employeur peut transférer ou copier des données sensibles sur ses appareils personnels. Il stocke ainsi des fichiers sur une clé USB ou son ordinateur afin de les revendre à la concurrence ou les utiliser illégalement. Dans les deux cas, la fuite de données génère des pertes importantes pour l’entreprise victime. 

 

Il existe également un dernier risque : les vulnérabilités zero-day. Les cybercriminels infiltrent les systèmes informatiques de l’entreprise en passant par des failles de logiciels que les éditeurs eux-mêmes n’ont pas encore repérées. La première solution de prévention reste la mise à jour automatique des applications utilisées afin de se prémunir de ces failles.

La fraude au président

La fraude au président est une menace qui relève du haut niveau. En effet, les cybercriminels n’infiltrent pas les systèmes informatiques, mais s’attaquent directement au service de comptabilité. Ils usurpent l’identité d’une haute autorité dans l’entreprise : PDG, directeurs ou autres postes stratégiques. Ils appellent directement le comptable ou lui envoient un courrier électronique. Ils utilisent des arguments solides avec flatterie ou menace pour demander une transaction financière non seulement importante, mais également en urgence. Les malfaiteurs leurrent leur victime et la manipulent de toutes les façons, si bien qu’elle finit souvent par céder. Le virement effectué, les criminels disparaissent, laissant l’entreprise face à ses pertes. 

L’attaque DDos

Entre 2021 et 2022, la hausse des attaques DDos a grimpé de 109 %. Le Distributed Denial of Service attack cible et paralyse les entreprises exerçant en ligne. Les e-commerces sont les premières victimes de ce type de cyberattaque. Les cybercriminels prennent le contrôle à distance et saturent le réseau de la cible. Celle-ci se retrouve envahie par d’innombrables demandes de connexion simultanées qui paralysent immédiatement les ventes. Les pirates profitent de cette saturation pour demander une rançon ou infiltrer le système informatique.

Les coûts d’une cyberattaque pour une entreprise

 

La cyberattaque sous toutes ses formes génère des coûts visibles et cachés.

Les coûts visibles

Les pertes financières constituent les premiers coûts visibles d’une cyberattaque. Entre 2021 et 2022, une enquête d’IBM Security a révélé que ces incidents coûtent 4,35 millions de dollars. Le groupe informatique rapporte également que la monnaie d’échange la plus courante est désormais la cryptomonnaie. 

 

Les frais engagés dans une crise cyber sont répartis dans plusieurs réparations. L’entreprise victime doit d’abord demander une enquête technique. Elle doit aussi restaurer son image en sollicitant des conseils et des spécialistes en relations publiques. Dans la même logique, elle s’engage à s’occuper de sa relation client à travers la communication concernant l’incident. La mise en conformité s’impose après une cyberattaque et cette démarche engendre des coûts supplémentaires. 

 

D’autres procédures payantes sont incontournables, dont la sécurisation des données et le renforcement des solutions de protection. Les frais judiciaires et le paiement des rançons (bien que peu recommandé) pèsent également sur la trésorerie de la victime. Le risque avec le paiement des rançons est la récidive. Rarement satisfaits, les pirates tenteront d’autres attaques pour obtenir plus d’argent. À titre d’exemple de frais judiciaires, Slimpay a dû s’acquitter d’une amende de 180 000 € en 2021. L’entreprise de solution de paiement en ligne a failli à son devoir de protection des données de ses clients. Les sanctions peuvent équivaloir à 20 millions d’euros jusqu’à 4 % du CA annuel en cas de manquement au RGPD. Les dommages matériels et l’inactivité pendant la crise cyber sont autant de coûts financiers pouvant se chiffrer lourdement.

 

En 2017, la filiale du groupe Saint-Gobain a subi une cyberattaque qui a amputé 220 millions d’euros au chiffre d’affaires. audit-service-assistance-financial-report-bookkeeping-analysis-company-finances-management-financier-making-corporate-expenses-assessment_335657-2317 (1)

Les coûts invisibles

La reprise des activités s’avère difficile pour une entreprise qui subit une cyberattaque. En effet, les coûts cachés de l’incident affectent également l’activité. D’abord, la situation entraîne une perte de crédibilité. La victime est désormais considérée comme peu fiable et les clients ou les partenaires rechignent à rétablir la confiance rompue. L’image de marque s’en trouve ternie et la marque perd de sa valeur, réduisant davantage ses opportunités d’affaires. Collaborateurs, clients et partenaires se tournent parfois vers la concurrence. En outre, les candidats à l’embauche se raréfient, laissant l’entreprise boiteuse, outre les éventuelles démissions. Dans certains cas, le vol de données concerne des inventions ou des innovations. Les inventeurs perdent ainsi la propriété intellectuelle de leurs projets. Pour les entreprises ayant déjà des dettes à payer, celles-ci risquent de s’alourdir avec les conséquences financières de la cyberattaque.

 

Comment se protéger des hackers ?

 

Tous les systèmes informatiques sont exposés à des failles et des vulnérabilités, aussi sophistiqués et avancés soient-ils. Se protéger des hackers comporte des étapes : évaluation des risques, sensibilisation du personnel et utilisation d’outils sécurisés.

L’évaluation du niveau de risque des données

 

Évaluer le niveau de risque signifie passer au crible toute l’organisation digitale et informatique de l’entreprise. L’examen porte sur l’état réel du parc informatique avec une mise au point complète des appareils. Il s’agit aussi de se projeter dans le futur en considérant les menaces potentielles sur l’évolution de l’activité. La connaissance des risques et des vulnérabilités du système informatique est une grande avancée. Bien que les audits internes puissent rapporter ces éléments, les compétences externes sont nécessaires. De plus, les incidents vécus ne suffisent pas non plus à évaluer complètement les risques. Les audits IT externes permettent de renforcer la protection des données. Ils apportent un regard neuf et renseignent sur les nouvelles menaces potentielles ou avisent des risques émergents.

Identification des menaces potentielles

La phase d’identification permet d’analyser quel type de cyberattaque menace l’entreprise en fonction de son activité et de ses équipements. Elle sert aussi à définir quel danger pourrait s’avérer le plus redoutable et le plus ravageur. Les cybercrimes se présentent de diverses façons et certains sont plus courants que d’autres suivant le contexte. Déterminer celui qui concerne l’entreprise aide à mieux se protéger. 

 

En pratique, il faut s’intéresser aux incidents rapportés ou survenus dans le secteur. Le hameçonnage menace les petites entreprises dans 90 % des cas. Par exemple, les DME ou dossiers médicaux électroniques se vendent à des milliers de dollars. Si vous êtes dans le secteur de la santé, vous mettez tout en œuvre pour protéger ces types de données. Il suffit de transposer cette méthode d’identification à chaque activité et selon la criticité des informations.

 

Cette étape vise également à évaluer le coût potentiel des cyberattaques. Connaître les éventuelles pertes à prévoir se révèle nécessaire pour identifier les mesures les plus appropriées pour s’en prémunir.

Méthode AMDEC

L’Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité est une méthode importée des États-Unis. Elle se base sur l’identification de ce qui s’appelle « modes de défaillances ». Elle part également sur un indice de criticité. En pratique, l’analyse comprend un travail d’inventaire et de listing de toutes les situations pouvant présenter des risques. Ainsi, la liste ambitionne d’être exhaustive et ne laisse aucun détail au hasard. Cette approche nécessite un investissement important, tant en termes de délai que d’investigation. Elle vise un recensement complet de tous les modes de défaillance que l’entreprise peut présenter. Sa finalité est d’élaborer des mesures efficaces et adéquates pour prévenir les risques et corriger les défaillances.

Identification des vecteurs d’attaques

Les vecteurs d’attaques sont les portes d’entrée des cybercriminels. Ils constituent les principales vulnérabilités de l’entreprise et sont de toutes sortes. L’Institut Ponemon a constaté que la négligence est à l’origine des 60 % de fuites de données survenues dans les PME. Cette étude de 2018 a également démontré que les appareils mobiles sont des vecteurs d’attaques très répandus. Par conséquent, l’évaluation des risques se focalise sur l’analyse des failles potentielles : collaborateurs, partenaires ou prestataires. Elle s’intéresse aussi aux équipements et aux pratiques : mot de passe faible, manque de sauvegarde, shadow IT, etc. Plus ces vecteurs sont répertoriés, plus les mesures de prévention sont plus précises et efficaces. Les besoins de sécurité pour le système et réseau informatique varient sensiblement selon les entreprises.

Identification des risques liés aux tiers

Les risques externes sont liés au partenariat, à la sous-traitance et au tiers. Cette étape implique une identification des réseaux, des plateformes et des logiciels utilisés par les tiers en collaboration avec l’entreprise. Elle se concentre sur le traitement et le partage de données effectués entre l’entreprise et les tiers. Il peut s’agir des prestataires, des sous-traitants, des bénéficiaires d'offres ou des fournisseurs. 

 

L’opération débute par l’inventaire et la catégorisation des tiers en fonction des menaces potentielles. Elle se poursuit avec l’identification des critères d’évaluation et la détermination des fréquences de contrôle. Elle comprend aussi l’évaluation des pratiques informatiques selon les normes en vigueur, qu’elles soient nationales, régionales ou internationales.

La formation et la sensibilisation des équipes

 

La sensibilisation du personnel incluant les équipes et les collaborateurs est à la base d’une cybersécurité optimale. La sécurité numérique concerne tout le monde et cette formation constitue une étape obligatoire.

 

Les cybercriminels profitent de la moindre faille ou négligence pour s’emparer d’une entreprise. Certaines cyberattaques sont évincées grâce à une méthode simple, mais efficace : la formation des collaborateurs. Cette procédure part de l’information et de la sensibilisation. Elle limite les erreurs humaines en insistant sur l’importance de la prudence. 

 

Parmi les recommandations figurent le choix des mots de passe robustes, la fermeture des sessions à chaque déconnexion. Un mot de passe solide ne contient pas d’information personnelle : nom, date importante ou famille. Il comprend des majuscules, des minuscules, des chiffres. Il convient aussi de sensibiliser sur certains réflexes, comme ne pas répondre à des expéditeurs ou des liens inconnus. La précision est de rigueur dans chacune des étapes d’information et de formation. Par exemple, vous pouvez établir une charte informatique qui indique toutes les conditions d’utilisation et les réglementations des matériels. Le personnel prend connaissance et accepte de se conformer à ces conditions. Celles-ci concernent plusieurs éléments : équipement informatique, messagerie, pratiques professionnelles, etc. La charte informatique peut interdire l’utilisation d’un matériel personnel dans le travail. Effectivement, le shadow IT constitue une porte d’entrée des cyberattaques.

 

La formation peut se faire à travers des stages ou des sessions spécialisées. La mise à jour des connaissances s’impose également. Régulièrement, il convient d’organiser des renforcements de capacités ou des formations spécifiques selon la criticité des données. Cette phase de mise à jour rappelle les bonnes pratiques tout en présentant l’évolution des cyberattaques avec des cas concrets. L’objectif en cybersécurité est de disposer des mêmes informations que les cybercriminels pour mieux s’en protéger.

L’équipement en outils sécurisés

 

Former les équipes est bien, leur fournir des outils sécurisés est mieux. En effet, les collaborateurs sont plus efficaces et rassurés lorsqu’ils accèdent à des matériels performants. Le transfert de fichiers compte parmi les méthodes de travail qui exigent la plus grande protection. LockSelf s’est spécialisée dans l’élaboration de solutions à la pointe de la technologie. La suite LockSelf comprend des outils indispensables pour le stockage et le transfert : LockFiles et LockTransfer. 

 

L’évolution de la cybersécurité a créé un poste stratégique: le DPO ou délégué à la protection des données. Ses missions et responsabilités s’articulent autour du RGPD et de ses enjeux. À partir de l’identification des problématiques et de l’analyse des menaces, LockSelf a développé une solution sécurisée. La suite met à disposition une interface unique pour gérer et centraliser les données et les tâches. Elle offre un contrôle accru sur plusieurs aspects : accès et authentification, partage de données, activités dans le réseau, etc.

 

LockTransfer se présente comme une solution sécurisée pour partager des fichiers vers l’extérieur. La certification de l’ANSSI garantit sa conformité aux réglementations en vigueur en France et en Europe. Il permet de créer un espace de partage hautement sécurisé pour renforcer la confiance entre l’entreprise et les tiers. Il présente aussi une compatibilité avec Outlook via un plugin.

La gestion de crise cyber

 

Une crise cyber varie selon l’ampleur de l’incident. En moyenne, la gestion d’une cyberattaque a nécessité 277 jours au cours de l’année 2022. Les rançongiciels prennent environ une cinquantaine de jours à être identifiés et neutralisés. La nature de l’attaque et la durée d’intervention ont des répercussions sur la reprise des activités suspendues. Concrètement, plus les dommages sont importants, plus la crise se prolonge, et les pertes augmentent proportionnellement.

 

Les entreprises prévenantes ont pu raccourcir le délai à 200 jours grâce à une stratégie déjà mise en place. La constitution au préalable d’un comité et la disposition d’une équipe d’intervenants comptent parmi les moyens efficaces. L’établissement d’un plan de RI ou réponse aux incidents représente également un atout dans le renforcement de la cybersécurité.

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