Retour au blog

Les principaux enjeux de la cybersécurité en entreprise

Cybersécurité • 08 janvier 2025

 

La cybersécurité occupe désormais une place centrale dans la stratégie globale des entreprises. Au-delà de la protection des systèmes informatiques, son rôle s'étend de la sécurisation des données, à la garantie d'une continuité opérationnelle face aux menaces, en passant par le respect des exigences réglementaires. Découvrez les principaux enjeux de la cybersécurité en entreprise, et nos bonnes pratiques pour une meilleure hygiène numérique.

 

4-principes-fondamenteux-cybersécurité-en-entreprise

Le rôle de la cybersécurité en entreprise

 

En 2025, les entreprises sont de plus en plus exposées aux risques numériques, faisant de la cybersécurité une priorité absolue. En effet, la multiplication des points d’entrée via les services cloud, le télétravail ou encore les objets connectés augmente les vulnérabilités des systèmes informatiques et les risques de cyberattaques. Preuve en est, on observe en 2024 une hausse de 30 % des cyberattaques au niveau mondial par rapport à 2023, atteignant un coût global estimé à 10,5 trillions de dollars.1

Face à ce constat, la cybersécurité n’est plus seulement une nécessité technique, mais plutôt un enjeu fondamental pour assurer la survie et la compétitivité des entreprises, qui sont elles-mêmes de plus en plus dépendantes aux technologies numériques.

 

Protéger les données sensibles

 

La protection des données sensibles est l’un des principaux objectifs de la cybersécurité en entreprise. Les organisations manipulent en effet d'importants volumes d'informations critiques, qu'il s'agisse de données personnelles, financières, ou de secrets industriels. Pour bien les protéger, il est recommandé de commencer par les identifier et les classer selon leur niveau de sensibilité. Cela permet ensuite de mettre en place des mesures de sécurité adaptées à chaque type de donnée, minimisant ainsi les risques d’accès non autorisé ou de divulgation. Qu’elles soient en transit ou stockées, ces données doivent bénéficier d’une protection renforcée afin de limiter toute compromission.

Une stratégie de cybersécurité solide, déployée notamment via l’utilisation de solutions de chiffrement et de contrôles d’accès, vise à empêcher toute manipulation ou exfiltration de ces informations sensibles. 

Une cybersécurité robuste pour soigner la réputation des entreprises

 

L'impact d'une cyberattaque dépasse largement les conséquences techniques : une violation de données peut provoquer une crise de confiance durable. En effet, les clients et partenaires d’une entreprise s'attendent à ce que leurs informations soient protégées. Or en cas de faille, la réputation de l’organisation peut être gravement affectée, et regagner la confiance perdue s'avère souvent long et coûteux.

 

Un des rôles majeurs de la cybersécurité est donc d'aider à la gestion de ce type d’incident et de réduire leur impact. En ce sens, mettre en place un plan de réponse efficace permet de contenir rapidement les dommages, limitant les conséquences à long terme pour l'image de la marque en cas de cyberattaque réussie. Outre la réponse technique, la préparation d'une communication de crise adaptée est indispensable. En cas d'incident, informer rapidement et avec transparence les parties prenantes permet en effet de maintenir un certain niveau de confiance.

Vous l’aurez compris, une entreprise qui prend des mesures robustes pour protéger ses données et réagit de manière efficace face aux cybermenaces aura plus de chances de 

préserver sa réputation et de limiter les impacts à long terme d’une compromission.

 

Assurer sa conformité aux régulations et normes avec des mesures cyber

 

Les entreprises doivent naviguer dans un paysage réglementaire complexe en matière de cybersécurité. Par exemple, le RGPD2 en Europe constitue une obligation légale pour toutes les organisations qui traitent des données personnelles, et impose des exigences strictes quant à leur gestion et protection. La cybersécurité joue un rôle non négligeable dans le respect de ces régulations, en instaurant des bonnes pratiques et des outils qui garantissent la sécurité et la confidentialité des informations.


Au-delà des lois, les entreprises peuvent s’appuyer sur des normes industrielles comme l’ISO/IEC 27001, qui leur fournissent un cadre méthodologique pour gérer les risques cyber. Ces référentiels rassurent les clients et partenaires sur la rigueur des pratiques en matière de sécurité, tout en renforçant la crédibilité de l’entreprise sur le marché.

 

Minimiser les pertes financières et les interruptions d'activité en cas d'incident

 

Les cyberattaques ne génèrent pas seulement des dommages techniques ou réputationnels : elles entraînent aussi des pertes financières directes et indirectes. Lorsqu'une entreprise est victime d’une attaque, ses opérations peuvent être interrompues, parfois pendant des jours, ce qui se traduit par une baisse de productivité, des revenus perdus et des coûts de réparation élevés. La cybersécurité permet de réduire ces risques en évaluant les menaces potentielles et en mettant en place les mesures de prévention adéquates.

 

Afin d'assurer la continuité des opérations, il est indispensable de déployer des plans de continuité d’activité (PCA) et de reprise après sinistre (PRA). Le PCA vise à maintenir les fonctions critiques en cas de perturbation, tandis que le PRA garantit une reprise rapide des activités après un incident majeur. Ces plans doivent être régulièrement testés et mis à jour pour s'assurer de leur efficacité en cas de besoin.

 

Ces stratégies, associées à la mise en place de sauvegardes sécurisées externes au système d'information, permettent à l’entreprise d’avoir accès à ses données vitales même en cas de sinistre, réduisant ainsi l’impact économique d'une cyberattaque.

 

Les 4 principes fondamentaux de la cybersécurité

 

La cybersécurité repose sur quatre piliers qui permettent de protéger efficacement les systèmes d'information et les données sensibles des entreprises. Ces grands principes visent à garantir un haut niveau de sécurité tout en répondant aux besoins opérationnels des organisations.

1. Le principe de confidentialité

 

Le principe de confidentialité vise à s'assurer que seules les personnes autorisées ont accès aux informations sensibles. Pour atteindre cet objectif, il est impératif de mettre en œuvre des mécanismes de contrôle d'accès robustes, qui empêchent les accès non autorisés. 

 

L'utilisation du chiffrement joue également un rôle central dans cette démarche, car elle permet de rendre les données illisibles pour ceux qui ne disposent pas des autorisations nécessaires. Ainsi, même en cas d’interception par une attaque type Man-in-the-middle, les hackers ne pourront pas accéder aux informations sans la clef de déchiffrement adaptée.  

 

En complément, des politiques de sécurité rigoureuses, avec une gestion stricte des accès et la segmentation des réseaux, contribuent à réduire le risque de fuite d'informations. 

 

 

2. Le principe d'intégrité

 

Le principe d’intégrité se concentre sur la protection des données contre toute modification non autorisée. Pour garantir que les informations restent fiables et authentiques, des mécanismes comme le contrôle d'intégrité des fichiers et le hachage sont couramment utilisés. Le hachage (ou hashing) consiste à transformer des données en une chaîne de caractères de longueur fixe, appelée "empreinte", qui est unique à chaque ensemble de données. Même si un changement minime est effectué sur ces données, l'empreinte changera, indiquant ainsi une altération.


En parallèle, des processus de validation réguliers permettent de vérifier l'exactitude des données tout au long de leur cycle de vie. L'utilisation de signatures numériques renforce également cette protection. Il s’agit d’un code cryptographique associé à un document ou un ensemble de données, permettant d'authentifier l'origine et l'intégrité de ces informations. Elle utilise des techniques de cryptographie asymétrique, où une clef publique permet de vérifier la signature, tandis qu'une clef privée est utilisée pour la générer. Cette méthode assure que les données n'ont pas été altérées après leur création, car toute modification entraînerait un échec de la vérification de la signature. 

 

3. Le principe de disponibilité

 

Le principe de disponibilité garantit que les systèmes, applications et données sont accessibles à tout moment, en particulier pour les opérations critiques. Dans un environnement professionnel, une indisponibilité peut entraîner des pertes financières significatives et nuire à la réputation de l'entreprise. Par conséquent, il est impératif de mettre en place des mesures préventives robustes pour assurer cette accessibilité, même en cas d’incident.

 

Les entreprises peuvent commencer par déployer des systèmes de redondance, ce qui consistent à créer des copies des serveurs et des données. Cela permet de basculer rapidement vers un système secondaire en cas de défaillance du système principal, minimisant ainsi les temps d'arrêt. Les sauvegardes régulières sont également indispensables pour garantir la récupération des données en cas de perte ou de corruption. Il est recommandé de stocker ces sauvegardes dans des emplacements hors site ou dans des environnements cloud sécurisés pour garantir leur disponibilité, même si l'infrastructure principale est compromise.

 

De plus et comme évoqué plus haut, la préparation de plans de continuité d'activité (PCA) et d’un plan de reprise après sinistre (PRA) s'avère indispensable pour assurer la disponibilité et la récupération des données en cas d’incident.

 

4. Le principe de traçabilité

 

Le principe de traçabilité vise à assurer la sécurité des systèmes d'information, via l'enregistrement et la surveillance des actions effectuées. En suivant minutieusement les accès et les modifications de données, les entreprises peuvent détecter rapidement des activités suspectes, comme des connexions inhabituelles ou des tentatives d'accès non autorisées.

Pour ce faire, l’analyse des journaux d'activité, ou « logs », est recommandée par la CNIL3. En cas de cyberattaque, cette traçabilité aide à retracer les étapes de l'intrusion, en identifiant les points d'entrée et en facilitant une réaction rapide pour limiter les dommages.

 

Par ailleurs, la traçabilité est également indispensable pour répondre aux exigences réglementaires et mener à bien un audit de sécurité en entreprise. En fournissant des preuves claires des contrôles d'accès et des politiques de sécurité respectées, les entreprises renforcent leur conformité, tout en entretenant la confiance avec leurs partenaires et clients.

 

5 mesures cyber indispensables pour la sécurité des entreprises

1. Sécuriser les comptes et déployer l'authentification multifacteurs sur les accès sensibles

 

La sécurité des comptes est une priorité majeure pour toute entreprise. Pour en garantir l’accès sécurisé, il est nécessaire d'utiliser des mots de passe robustes, respectant les critères de sécurité officiels4. Chaque collaborateur doit disposer d'un password combinant lettres, chiffres et caractères spéciaux. 

 

En complément, il est recommandé de segmenter les accès en fonction des rôles au sein de l'entreprise, permettant ainsi à chaque individu d'accéder uniquement aux ressources nécessaires à l'exercice de ses fonctions. Pour faciliter la gestion de ces mots de passe et éviter les failles de sécurité, l’utilisation d’un gestionnaire de mots de passe sécurisé comme LockPass, est recommandé. Cet outil aide à générer et à stocker des mots de passe uniques et robustes en toute sécurité, pour chaque collaborateur.

 

Parallèlement, le déploiement de l’authentification multifacteurs permet de protéger efficacement les accès sensibles. En effet pour accéder à un compte ou un service, la MFA exige non seulement un mot de passe, mais également une seconde preuve d’authentification, comme un code envoyé sur un smartphone ou une application d'authentification. Cette approche renforce la sécurité, car même si un mot de passe est compromis, le hacker devra avoir accès au second facteur pour accéder au compte ciblé. Il est fortement conseillé de mettre en œuvre la MFA pour tous les accès à distance, les comptes administrateurs et les accès à des informations sensibles.

 

2. Effectuer régulièrement les mises à jours et correctifs de sécurité

 

Les mises à jour régulières des systèmes et des applications sont des pratiques basiques mais indispensables, pour se défendre contre les cybermenaces. En effet, de nombreuses attaques exploitent des vulnérabilités connues. En appliquant des correctifs de sécurité, les entreprises peuvent donc se prémunir contre des intrusions malveillantes. C’est pourquoi il convient de maintenir tous les appareils et applications à jour, y compris les serveurs, ordinateurs et smartphones.

 

Pour faciliter ce processus, l'utilisation d'outils de gestion des correctifs permet d’automatiser le déploiement des mises à jour, réduisant ainsi le risque d'erreurs humaines ou d’oublis. C’est la garantie d’une protection continue sans intervention manuelle.

 

3. Mettre en place une politique de sauvegarde robuste

 

On ne vous apprend rien, la perte de données peut avoir des conséquences graves sur les opérations d'une entreprise. La mise en œuvre d'une politique de sauvegarde robuste est donc primordiale pour garantir la disponibilité et l'intégrité des données de l'entreprise. Des sauvegardes régulières permettent de se préparer à divers scénarios, qu'il s'agisse d'une défaillance matérielle, d'une cyberattaque, d'une erreur humaine ou d'un sinistre naturel. 

 

Pour garantir une restauration efficace des données, tester régulièrement les procédures de sauvegarde et de restauration est indispensable. Ces tests permettent de s'assurer que les données peuvent être récupérées en cas d'incident et que les délais de récupération répondent aux besoins opérationnels de l'entreprise. En outre, des tests réguliers aident à identifier et à corriger les problèmes potentiels avant qu'ils ne surviennent lors d'une véritable situation de crise.


Pour faciliter cette démarche, il est recommandé d’adopter des solutions de sauvegarde automatisées, programmées à des intervalles réguliers. Cela assure que les données sont constamment actualisées et minimise le risque de perte d'informations critiques. Côté outils dédiés, stocker ces sauvegardes dans un coffre-fort sécurisé comme LockFiles renforce la protection contre les pertes de données. 

 

LockFiles facilite également la bonne gestion des droits d’accès sur les fichiers. Grâce au chiffrement et aux sauvegardes automatisées proposés par l’outil, les entreprises peuvent s'assurer que seules les personnes autorisées ont accès aux données sensibles, tout en oubliant la crainte de voir un jour leurs informations perdues.

4. Sécuriser les terminaux (endpoints)

 

Les terminaux, qu'il s'agisse d'ordinateurs de bureau, de smartphones ou de divers objets connectés, représentent souvent des points d'entrée vulnérables pour les cyberattaques. En conséquence, il est impératif de protéger ces dispositifs avec des outils de sécurité adaptés.

 

L'implémentation de solutions antivirus, de pare-feux et de systèmes de détection et de réponse aux menaces est capitale pour surveiller et protéger ces appareils contre les cybermenaces. Les antivirus offrent une protection contre les logiciels malveillants, alors que les pare-feux contrôlent le trafic entrant et sortant, bloquant ainsi les connexions non autorisées. Les systèmes EDR vont plus loin en analysant en temps réel les comportements des applications et en identifiant les activités suspectes, permettant une réaction rapide en cas de menace avérée.

 

En parallèle, il est important d'appliquer des politiques de sécurité des endpoints qui incluent le chiffrement des données. Ici aussi, l'activation des mises à jour automatiques est recommandée, car elle permet de maintenir les systèmes à jour avec les derniers correctifs de sécurité, réduisant les vulnérabilités exploitables par les cybercriminels.

 

Enfin, des mesures basiques, comme l'établissement de politiques de verrouillage des écrans, qui déclenchent un verrouillage automatique après une période d'inactivité, constituent une barrière supplémentaire contre l'accès non autorisé.

 

5. Sensibiliser et former les collaborateurs à la cybersécurité

 

Les employés représentent souvent le maillon le plus faible de la chaîne de cybersécurité. Preuve en est, 95 % des failles de cybersécurité seraient liées à une erreur humaine.5 C’est pourquoi, il est primordial d'éduquer les collaborateurs sur les risques cyber et les bonnes pratiques à adopter.


Pour cela, il est conseillé d'organiser des formations régulières, des tests d’intrusion et des simulations de phishing afin d’évaluer les connaissances des utilisateurs et leur capacité à réagir face à des menaces. Un programme de sensibilisation continue doit également être mis en place, intégrant la cybersécurité dès le processus d'intégration des collaborateurs entrants. Ces formations doivent régulièrement être mises à jour en fonction des nouvelles menaces, assurant ainsi que tous les collaborateurs restent informés et vigilants face à l’évolution des risques cyber.


 



Sources : 

1 https://www.proginov.com/blog/chiffres-et-tendances-de-la-cybersecurite-en-2024/

2 https://www.cnil.fr/fr/reglement-europeen-protection-donnees
3 https://www.cnil.fr/fr/securite-tracer-les-operations

4 https://www.cnil.fr/fr/les-conseils-de-la-cnil-pour-un-bon-mot-de-passe

5 https://blog.usecure.io/fr/erreur-humaine-dans-la-r%C3%A9ussite-des-br%C3%A8ches-de-cybers%C3%A9curit%C3%A9

Découvrez LockSelf

La solution cyber adaptée à vos équipes métiers

Certifiée par l'ANSSI.

Accédez à l'ensemble des fonctionnalités de la suite LockSelf pendant 14 jours, gratuitement.

LockSelf